Le 4 mai 1996, Mgr Jacques Gaillot proclama, en cavalier seul devant Bruno Masure (ci-dessus) un nouveau Mystère de la Foi: l'Holocauste[1]; on l'appellera le «Mystère de Gaillot»... C'est bien de foi et de mystère, qu'il s'agit dans cette proclamation (commentée ici, à fin clinique) car il faut croire à l'Holocauste, même si ça n'est pas arrivé: «pas besoin de preuve», seulement de la foi d'une «mémoire très fidèle» [2], selon Gaillot. La loi Gayssot [3] nous avait habitués à plus de rigueur...
Le Saint Siège suivra-t-il jamais Gaillot, dans cette profession de foi? Dans l'Eglise catholique, «le mot mystère s'emploie couramment, pour parler de ce qui est secret ou caché (i). Les théologiens catholiques ont défini le mystère, comme une vérité inaccessible à la raison...» (ii). Mais on devine que le Saint Siège n'inscrira pas de sitôt le nouveau Mystère au registre, de peur que le bon peuple prenne la Repentance [4] pour de l'humour au second degré...
(i) par Gaillot; entendons-nous bien, quand l'évidence s'impose par la loi
(ii) eglise.catholique.fr
Tant pis! Il demeure que l'évêque qui bénissait l'union par le fondement devait se racheter une conduite. En 1985, Gaillot avait pris partie pour l'intifada palestienne; il ne pouvait pas se mettre tout le monde à dos... Admirons l'abnégation dans l'autodérision servile, de l'évêque ingénu qui a charge d'âmes dans un diocèse qui n'existe pas (Partenia, Wilayah de Sétif) et qui affirme que «nous n'avons pas besoin de preuve, pour l'Holocauste». Je ne demanderai pas s'il faut en rire ou en pleurer; ce serait pris pour de l'antisémitisme [5].
Le lecteur spécieux dira que le Mystère de Gaillot est ambiguë. Mon papier l'est aussi; d'un bout à l'autre. La Shoah n'est pas le centre de ma vie, comme elle gouverne celle de Flanby*. Je traite donc le sujet en dilettante; c'est risqué, de nos jours... Je gage quand même que la critique du Mystère ne sortira pas du salon du dit lecteur. Procès d'inversion et inversion elle-même de l'absence de la question interdite (j'ai du mal à me suivre; je vous rassure) cette critique léverait l'Interdit, si elle était tolérée en public. Elle vaudrait donc, au tatillon chagrin, d'être convoqué à la Kommandantur à moins que celle-ci dépêchât un de ses beaux contractuels...
* la Rafle racontée par Flanby [2] dans Le Point du 22/7/2012
חֻצְפָּה du sioniste: pour reprocher ma partialité à autrui…
de son indignation universelle
Denis Jaisson
censuré chez youtube.com
mais libre chez rutube.ru
[1] aussi appelé Shoah par le cinéaste Claude Lanzmann. L'humoriste Dieudonné M'bala M'bala a proposé le nom «Shoahnanas».
Cette proposition fait l'objet d'une contreverse; on accuse Dieudonné de faire, de la Souffrance des souffrances, la Catharsis des catharsis
[2] Selon le Larousse, la foi est un «engagement pris par le vassal d'être fidèle à son seigneur».
l'affaire Merah-Squarcini:
et son Invité d'honneur, censurée
par les merdia à la botte
«Hollande estime que Nétanyahou n'a pas été correct lors de sa visite en France» (Le Monde du 8/11/2012). Ah Flanby, quand la tête d'un chef d'état dit: «prends moi; je prendrai sur moi»
[3] Pour protéger la démocratie, la loi Gayssot punit les opinions exprimées en public, à l'encontre ou en faveur de statistiques produites devant un tribunal militaire, ou cachées à celui-ci, par un fonctionnaire du régime national-socialiste allemand (1933-1945) ou par un opposant de ce régime Une certitude: le Mystère de Gaillot.
addendum Ma fille (appelons la Sarah*) était à la synagogue, avec ses camarades de classe, l'autre jour. Ca faisait partie de son instruction religieuse: la variété des Mystères, etc. Le rabbin l'apostropha soudain: «pourquoi me r'gardes-tu com' ca? Tu n'crois pas c'que j'dis?» Je ris beaucoup, en entendant Sarah rapporter l'incident avec naiveté. Ma femme me fit les gros yeux. Je dis à Sarah: «retiens bien cet incident. Je t'expliquerai, quand tu s'ras grande»; le mot atavisme est compliqué... Sarah a souvent l'air de s'ennuyer; c'est normal, chez une enfant qui est plus intelligente que la moyenne. Mais il y des circonstances où c'est un crime de lèse-majesté. Pire; ça laisse supposer des choses terribles. BHL dirait que c'est le commencement du Crime des crimes...
* שָׂרָה («princesse») en hébreu
[4] Peter Hans Kolvenbach, quand il était Supérieur général des Jésuites: «ce que l'Europe a toléré et organisé à Auschwitz reste une plaie douloureuse pour la Synagogue» (Pays-Bas, 1997) ... La Repentance et le Droit d'ingérence, défendu par Mgr Luc Ravel*, sont les plus beaux concepts des Temps modernes. Ils trottent, tous deux, dans le sens de l'Histoire mais la Repentance a toujours un temps d'avance - Ravel aurait mauvais goût de se repentir après avoir fait casser du civil (du goy) en Libye...
* "L'évêque qui fait entrer la laïcité de Cauchon dans la Shistoire", jaisson.over-blog.com, 18/12/2011
[5] Tahar Ben Jelloun, professeur de philosophie(?): «l'antisémitisme est le racisme spécifique contre les Juifs, à cause de la tragédie qu'ils ont vécue» (i)... Jean Robin: «la France n'est pas antisémite (...) si nous souhaitons vraiment combattre l'antisémitisme, il convient de combattre également la judéomanie» (ii). L'auteur de ces affirmations est juif. On me reprochera, et de l'écrire, et d'écrire qu'on me le reprochera.
(i) "Le racisme expliqué à ma fille", Seuil, 1998, p.105-106
(ii) "La judéomanie", éd. du Tatamis, 2006, imprimé sur la couverture (la croûte est le meilleur du fromage)
Père Pierre-Henri Montagne l'Eau Vive Briançon Pierre-Yves Ginot général Benoît Puga